Westmalle Tripel

La Triple selon WestmalleLa bière Trappiste emblématique

La Westmalle est connue de tous les amateurs de bière du monde entier. Ce fut d’ailleurs mon premier amour ! Cette bière trappiste est une référence, la Westmalle est même surnommée ‘’Mère de toutes les Triples’’. Je vous explique pourquoi.

De nos jours une Triple se définie comme une bière blonde forte, avec du caractère, la double, elle, est plus foncée, elle est riche et maltée avec des notes légères de caramel. Mais au départ ces styles n’étaient pas définis comme tel…

Comment définir la Double et la Triple ?

Selon la légende, au Moyen-Âge, il y avait plusieurs types de bières : le peuple buvait une bière peu alcoolisée pour accompagner les repas, la ‘’bière de table’’ ; mais pour des occasions spéciales ces derniers préféraient déguster des bières plus chargées en alcool. À cette époque, la plupart des gens ne savaient pas lire, le brasseur utilisaient donc des symboles sur les tonneaux : une croix sur le tonneau de la bière simple, deux croix (double) sur le tonneau de la blonde un peu plus chargée, et trois croix pour la bière la forte en alcool (triple). Ce qui expliquerai, en partie seulement, la classification actuelle des bières.

Aujourd’hui pour La Westmalle Tripel et pour les autres brasseries, le nom ‘’Tripel’ fait référence à la triple dose de matières premières. Cette blonde corsée contient donc trois fois plus de matières premières que la bière trappiste originelle de Westmalle. Les autres brasseurs, ont donc repris le terme ''Triple''après la création de celle-ci.

Notre sélection de Triples

Quelle est l’histoire de l’Abbaye Trappistes de Westmalle ?

À Westmalle on brasse de la bière depuis 1836. Pourtant, à l’origine, la bière n'était pas destinée à être commercialisée. Une grande partie de la population consommaient d’avantage les alcools forts comme l’absynthe. La bière fut produite, pendant des années, seulement pour l’Abbaye. Les moines vivaient des autres revenus issus de l’agriculture.

Les choses ont changé le jour où la loi de Vandervelde est entrée en vigueur en 1919.  Elle interdissait la vente de liqueur forte dans les cafés. Cette loi avait pour but de diminuer l’abus d’alcool chez les ouvriers. Ce fût alors l’occasion de commercialiser des alcools moins forts et autorisés partout… comme la bière. Beaucoup de bières dites fortes, que nous connaissons aujourd’hui, ont vu le jour à cette période. Westmalle a donc profité de ce mouvement pour proposer ses bières au public. Les succès fut retentissant. Les moines de Westmalle vendaient leurs bières jusqu’à Anvers. La bière n'était pas seulement livrée par camion, l'abbaye possédait même son propre tramway relié à la ligne de tramway Anvers-Turnhout !

Lorsque la bière la plus forte de Westmalle est entrée sur le marché sous forme de triple en 1956 elle fût couronnée de succès, d'autres brasseurs ont ensuite voulu se lancer. Les triples ont alors envahi la Belgique. Bien que des triples sombres aient existé ce style de bière est devenue, grace à Westmalle, une blonde fruitée et intense.

Un produit authentique des moines Trappistes

Sachez que partout dans le monde, des brasseurs produisent la triple belge selon l'exemple de Westmalle. La qualité de celle-ci est restée la même et ce depuis des décénnies. En 1956, la brasserie s’est modernisée et les recettes de la triple ont été adaptées, même si évidemment la recette n’a pas changé.

De nos jours, sous le controle du brasseur Jan Adriaensens, des investissements sont régulièrement réalisés dans la brasserie. De nouvelles cuves de fermentation, une nouvelle ligne de remplissage et des salles de fermentation entérrées...

Les 32 moines trappistes ne brassent plus depuis longtemps, mais supervisent le brassage du début à la fin. Les brasseurs actuels utilisent toujours les lignes de production de l’époque. Ils s'assurent notamment que la bière représente les valeurs des trappistes et que la qualité soit garantie.

Ne vous y trompez pas, la vie dédiée à Dieu reste centrale dans l’Abbaye de Westmalle. La brasserie n'est donc pas une activité commerciale, mais un moyen pour les moines de subvenir à leurs propres besoins. La plupart des revenus de la vente sont réinvestis dans la brasserie et les bonnes conditions de travail des employés. 

La partie du revenu qui n'est pas utilisée pour subvenir aux besoins des moines ou des employés est donnée à des organismes de bienfaisance, à des travailleurs sociaux et à des personnes dans le besoin.

Enfin, toute la publicité liée à la Westmalle reste très sobre, vous ne verrez jamais de moines associées à la bière sur une grande affiche publicitaire !

Si vous n’avez pas encore gouter cette Triple d’exception, c’est le moment.